samedi 14 janvier 2012

décédé un 14 janvier : Alphonse Boudard

2000 : Alphonse Boudard, écrivain français (° 17 décembre 1925).

Alphonse Boudard (17 décembre 1925 à Paris - 14 janvier 2000 à Nice) est un romancier français.


Né d'un père inconnu et d'une mère absente, il est élevé dans une famille de paysans puis récupéré par sa grand-mère parisienne ; il découvre alors le 13earrondissement prolétaire. Confronté à la Seconde Guerre mondiale, il choisit la Résistance, puis à la Libération, les troupes du colonel Fabien. Blessé, il obtient la médaille militaire. Il dénonce dans ses livres les résistants de la dernière heure acclamant de Gaulle après avoir planqué le portrait du maréchal.


Après la guerre, le drapeau noir flottant sur la marmite, il vit de petits boulots et traficote. Il glisse doucement mais sûrement dans les cambriolages. Plusieurs séjours en prison et sanatorium pour soigner la tuberculose conduiront à des livres comme La Cerise et L'Hôpital. Il a dit devoir sa vocation d'écrivain à Albert Paraz1

.À partir de 33 ans, il se consacre à l'écriture en utilisant une langue drue, nourrie de l'argot et du langage populaire. Baptisés romans parce qu'il éprouve une forte crainte de choquer les familles des personnages dont il évoque les agissements scabreux et de s'exposer à des procès, ses principaux ouvrages sont néanmoins fortement autobiographiques avec quelques détours de son imagination. Il évoque ainsi un Paris populaire des années 1940 à travers ses gangsters, proxénètes, maquerelles, escrocs et prêtres pervers… Il travaille pour le cinéma, écrivant notamment pour Jean Gabin quand celui-ci se brouille avec Michel Audiard, et pour la télévision, avec l'écriture et la présentation d'une série sur « Les grands criminels ». 
Son œuvre est une des plus importantes de la littérature française d'après-guerre. Il fait partie de cette famille d'écrivains où l'on rencontre René FalletAlbert Simonin ou encore Antoine Blondin. Sous le nom de Laurent Savani, il a écrit aussi un roman érotique, Les grandes ardeurs publié en 1958 et qui lui valu un supplément de prison.
Bibliographie
romans
  • Détails sur le produit 1962 : La Métamorphose des Cloportes – Plon -  Observer la loi du silence pour épargner à ses complices les rigueurs de la justice et mijoter dans le placard sans que personne se soucie d'envoyer des mandats ou des colis, il y a de quoi mettre en rage le plus doux des malfrats. Rien d'étonnant si Alphonse, libéré pour raison de santé, veut demander des comptes à ses associés de naguère : Rouquemoute le poussah, Edmond Clancul et Youpe le fourgue. Reste à savoir sous quelle pierre ces cloportes se sont cachés. Aux anciennes adresses, plus personne. En cours de route, Alphonse cueille une jolie fleur nommée Anne-Marie. Il l'a rencontrée dans une galerie d'art et la retrouve dans celle du fourgue transmué en mécène de la peinture. Ainsi le plomb vil en or s'est-il changé... Ce n'est rien comme métamorphose à côté de celle d'Edmond. Alphonse va au-devant d'une surprise autrement phénoménale. Il raconte tout cela d'une plume alerte mais châtiée (" Je travaille dans l'élagage ", dit-il), en homme qui a lu et vécu plus encore, ce qui lui permet de se moquer avec esprit des cuistres et des cagots et de découper avec art une tranche de vie succulente.
  • Détails sur le produit 1963 : La Cerise - Plon. Prix Sainte-Beuve -  Beaucoup de gens ignorent que la cerise c'est la guigne, la poisse, la malchance.
    Une vieille pote à moi, ma chère compagne, mon amoureuse folle que je retrouve à tous les coins de rue de mon parcours. Si elle me colle au train, la salope ! me saoule, m'ahurit ! Toujours là, fidèle à tous les rendez-vous ! Fidèle comme un chien, fidèle comme la mort. J'ai beau faire, toucher du bois, me signer, éviter l'échelle par en dessous, j'arrive pas à l'exorciser. Elle me sourit en code pénal, me roule des patins aux bacilles, me fait des caresses au bistouri, m'envoie pour ma fête des bouquets de flicailles, d'huissiers, des billets doux papier bleu.
    Même aux brêmes j'ai rarement beau schpile, j'ose plus les toucher, je m'écarte des tripots. Rien à chiquer, je suis vu, je suis pris. C'est ça la Cerise, l'existence entre chien et loup, entre deux douleurs, entre deux gendarmes. 
  •  1966 : Bleubite - (publié en 1966 chez Plon sous le titre Les Matadors). Réédité en 1975 aux éditions de La Table Ronde -  Nous sommes en septembre I944. Une époque où tout était possible. 
    Fleur au fusil, le héros de ce livre, surnommé Bleubite à cause de sa jeunesse et de son inexpérience, s'engage pour la Libération, la revanche... bouter le Teuton définitivement hors de France. Il va rejoindre le corps franc Trompe-la-mort en Lorraine où l'ennemi a réussi à contenir l'avance américaine. Seulement il se trouve, par hasard, embarqué dans une drôle de II CV-galère... avec deux étranges combattants de l'ombre. 
    Il va vivre, alors, une incroyable odyssée... faire d'hallucinantes. rencontres... frôler plu-sieurs fois la mort, la pendaison... sombrer dans le délire.:. Avec une sorte d'allégresse toutefois. 
    De la lecture somme toute gaillarde... une éducation truande au cours d'une promenade guerrière.
  • Détails sur le produit 1972 : L'Hôpital - La Table Ronde  -  " L'hosto, quand on y a séjourné longtemps et qu'on a failli y clapser, on y reste toujours un peu.
    Il vous fascine, vous obsède... on se dit qu'on y reviendra un jour ou l'autre. Il est l'image de notre mort... la mort des pauvres. J'en ai tant vu des mecs dévisser là-dedans, jeunes, vieux, ivrognes ou sobres, je n'arrive plus à oublier. Je voudrais, je m'efforce, et puis ça m'alpague au tournant d'une rue... J'aperçois le portail, une grille... ça me file les jetons. Comme la taule, tous les lieux de vacherie. J'aurais préféré vous raconter de merveilleux voyages, croyez-moi...
    je vous instruis, vous divertis avec ce que je sais. J'invente rien, je réorganise ma souvenance et puis je fais danser les mots, je vous les amène le plus guilleret puisqu'il faut bien rire jusqu'au bout. On charrie dans sa mémoire les hommes, les endroits, les instants... ça vous fait une drôle de fresque... tous ces cadavres qui défilent, ces vivants stropias, grelotteux, ces tronches d'assassins, de marlous, de pédés, d'idiots, de viceloques. 
  •  Cinoche - La Table Ronde -  Nous sommes ici en joyeusetés, terrain fleuri... le ciel d'azur... la mer si bleue... Profitez-en, divines lectrices, mutines curieuses, je vous introduis, pour une somme modique, si l'on considère le prix maintenant du faux filet, dans les arcanes du cinématographe..., ses raffinements, ses magnificences... l'éblouissement sous les sunlights..., que je vous gâte enfin, mes fidèles !
  • Détails sur le produit 1977 : Les Combattants du petit bonheur - La Table Ronde Prix Renaudot  " Ça faisait maintenant six mois que j'étais branché avec la Résistance.
    Le grand moment de ma vie, je me figurais. Jusque-là, ça s'était poursuivi cahin nos salades de terrain vague, nos conciliabules, nos propos en l'air. On parlait de rejoindre les Anglais, ça nous semblait le remède de tous nos maux... la vie trop monotone, les restrictions, la dépendance des adultes, la chtourbe ! Tout nous paraissait beau une fois pris le large. J'essaie aujourd'hui de me revoir exact...
    maigre, boutonneux, va de la gueule... me comprendre. Si je vire le schéma de l'esbroufe, la légende qu'on entretient... j'aperçois, je perçois un zèbre difficile à saisir. Il m'emmerde plutôt de mon point de vue actuel. Il dit n'importe quoi... il se fait piéger... il risque de mourir pour rien du tout. La vie c'est pourtant sa seule richesse... les plaisirs à prendre, le bon air qu'on respire le jour où l'on sort d'une prison, d'un hôpital...
    le coup qu'on va boire quand il fait soif... la femme qui se déloque, qui s'offre... les courts instants de bonheur qui vous réconcilient avec l'existence toujours ! C'eût été vraiment trop bête, trop abominable de se faire étendre pour le droit d'être sur le monument aux morts, pour la gloire du Général, pour des lendemains qui doivent chanter et qui finissent par pleurer des larmes de sang. 
  • Détails sur le produit 1979 : Le Corbillard de Jules - La Table Ronde -  Il s'agit juste d'une petite histoire, la suite aux Combattants du petit bonheur qui fut couronné Renaudot en 1977. On y retrouve bien sûr le héros, le conteur inlassable qui nous rapporte l'aventure du pauvre Jules Ribourdoir, mort au champ d'honneur sur le front de Lorraine en septembre 1944 et que son papa, patron boucher de son état, ramène dans sa vieille camionnette à gazogène afin de lui donner une sépulture décente dans le caveau familial à Gentilly. L'itinéraire est tortueux, semé d'embûches dans cette France fraîchement libérée où le général de Gaulle lui-même avait bien du mal à reconnaître les siens. Le pitoyable corbillard de Jules se fraie un difficile passage entre l'armée américaine, les divers groupes de francs-tireurs, les faux héros, les vrais tordus, la suspicion et les enthousiasmes éphémères. N'allez pas croire que vous allez vous morfondre pendant ce voyage... Pedro l'anarchiste, Jean-Paul le blondinet et Phonphonse, les soldats d'escorte, gardent l'humeur joyeuse. Il y a le vin, la boustiffe, les filles de rencontre, les bonnes plaisanteries caserneuses. On a vingt ans... beau convoyer un copain mort, la vie vous prend à bras-le-corps.
    Bien sûr, de temps en temps, le souvenir d'une rafale de mitraillette vous remonte à la mémoire... Une rafale partie pourquoi... Savoir ?... Pour assouvir une vengeance inutile, se passer le goût du meurtre... ou simplement parce que c'est la guerre et qu'il faut bien tuer quelques innocents. Le corbillard parviendra tout de même à bon cimetière. Pour la plus grande gloire de son père, on enterrera Jules sous les fleurs de rhétorique du camarade Jacques Duclos déplacé tout spécialement pour honorer comme il se doit un petit soldat mort pour la France réconciliée avec sa classe ouvrière.
  • Détails sur le produit 1980 : Le Banquet des léopards - La Table Ronde -  Précédé d'un énorme bide, le clope constamment éteint au coin des badigoinces et la paupière descendue en capote de fiacre, Auguste n'attendit pas de se faire présenter par le maton pour aller poser son train sur la paillasse d'Alphonse. Bouclé pour avoir fourgué des Utrillo, des Matisse, des petits Renoir ou des Max Ernst frelatés... des croûtes qui sentaient manifestement la peinture fraîche, Auguste-le-faussaire purgera sa peine puis disparaîtra-Quinze ans plus tard, Alphonse le retrouve régnant sur sa
    boutique, «' La Lanterne », le verre en main, entouré d'une multitude d'artistes louches, fines lames et grasses plumes, d'Italiens, d'Espagnols réfugiés, de princesses russes, de rescapés de la Loubianka, d'anarchos surgis de la Belle Epoque, évoluant parmi un fatras d'objets innombrables qui donnent au lieu saint une allure alibabesque.
    A cette compagnie de copains et de coquins, se mêlera bientôt Vulcanos-le-mage, rencontré dix ans plus tôt au sanatorium des Colombes. Son rire éclate entre les murs de « La Lanterne » aussi souvent qu'à l'époque des trafics honteux, des charivaris de tous les diables, des plaisanteries d'un vulgaire et d'une indécence indépassables : toutes sortes d'animations peu culturelles dont pouvait être capable un tubard à la mentalité malfrate et aux facultés divinatoires. Jusqu'à ce jour mémorable qui consacrera son génie avec Le Banquet des Léopards. Une occasion de rire à s'en péter l'artère fémorale. On se doute qu'Alphonse Boudard prête à Vulcanos une destinée hors du commun. Vulcanos glorieux se balade ainsi parmi les anges et les saints, un kil de rouge à débit sporadique et à contenance infinie à portée de bouche. Que son nom soit sanctifié !
  •  1983 : Le Café du pauvre - La Table Ronde -  Autrefois, lorsque le café était une denrée précieuse et réservée aux riches, à la fin du repas on se payait le café du pauvre, c'est--à-dire l'amour, la joyeuse partie de jambes en l'air...
    Nous sommes juste après la guerre en 1946 et le café, devenu rare, ~se vend encore à prix d'or sous le manteau. Revenant des armées du général de Gaulle où il a récolté une blessure et une médaille, le héros de cette histoire, sans un rond en poche, n'a guère de quoi s'offrir autre chose que le café du pauvre quand l'occasion s'en présente.
    Il exerce divers petits métiers extravagants et peu rémunérés. N'empêche, les jupons volent au coin des rues, la jeunesse aidant, c'est tout de même la belle époque.
    Alphonse rencontre Odette la catholique, qui veut sauver son âme; Lulu, la femme du charcutier, qui lui offre ses charmes imposants et les trésors alimentaires de son arrière-boutique; Jacqueline, la militante trotskiste avec laquelle il défilera de la Bastille à la Nation pour changer le monde; Flora, la comé-dienne initiatrice des beautés de l'art dramatique; Cricri, la belle pute dont il pourrait faire son gagne-pain si la peur du gen-darme n'était pas aussi dissuasive en ces temps reculés où les prêtres avaient des soutanes, les magistrats une guillotine au fond de l'œil et les dames des porte-jarretelles pour le plaisir de l'honnête et du malhonnête homme.
    Un livre où le rire ne perd jamais son droit prioritaire dans le Paris pourtant maussade de Monsieur Félix Gouin, président provisoire de la République renaissante. Avec, bien sûr, les bons copains et les mauvaises rencontres qui peuvent vous conduire en galère.
    L'apprentissage de la vie, de l'amour après la guerre... Une fresque de frasques et de fesses, de tétons, de dessous vaporeux... De baguenaudages à la petite semaine au coin de la rue là-bas. Comme dans une chanson de celle qu'on appelait encore la Môme Piaf.
  •  1987 : L'Éducation d’Alphonse - Grasset -  L'éducation d'Alphonse se fait de 1946 à 1947 entre une librairie d'ouvrages anciens, le «Carillon des Siècles», et la prison de Fresnes. Bien difficile de rester honnête lorsqu'on est jeune, qu'on a un très maigre bagage culturel et un sacré appétit sexuel, en ces années d'après-guerre où le moindre paquet de cigarettes se paie son pesant d'or.
    Au Carillon débarque un jour le Professeur, curieux pédagogue porté sur la dive bouteille et les spéculations les plus hasardeuses de l'esprit. Alphonse, ébloui, va lui filer le train en ses pérégrinations bistrotières, dans les rues d'un Paris qui s'éveille après la nuit de l'Occupation. On va y rencontrer toutes sortes de rêveurs, de poètes, de mythomanes, de loquedus et d'escrocs... Et même Louis Aragon. On y vit des aventures sentimentales, qui ne manquent ni d'ardeur ni de sel. Et on glisse progressivement vers la délinquance.., le trafic de fausse monnaie. Ça se termine, bien sûr, par une plongée :i Fresnes…
  • Détails sur le produit 1993 : Saint–Fredo – Flammarion -  Des années qu'Alphonse et Frédo ne se sont pas serrés la pince.
    De l'eau a coulé sous les ponts, depuis ces temps où ils goûtaient ensemble l'ordinaire des reclus. De la taule au bagne, en passant par Pigalle, il a souvent trébuché, Frédo, sur les écueils de la rue. Alphonse, lui, il s'en est plutôt bien sorti des ornières de la route. Son argot est devenu un style et ses bouquins se vendent comme des petits pains. Sans doute pour ça que Frédo s'est décidé à lui envoyer une bafouille.
    De retrouvailles en boustifailles, de promenades en galéjades, nos deux compères ne se quitteront plus. Frédo s'est trouvé une nouvelle voie : la rédemption ! et il est bien décidé à en escalader tous les échelons. Alors Alphonse reprend la plume et, de sa plus belle jactance, nous conte cette mirifique ascension.
  •  1995 : Mourir d'enfance - Robert LaffontGrand prix du roman de l'Académie française -  À l'heure du bilan, c'est l'enfance, toujours, qui donne la clef d'une existence. Où chercher le secret de ce mauvais garçon devenu un écrivain comblé ? Chez les paysans qui l'élèvent dans une ferme du Loiret ? Dans la rue, sa "forêt vierge", à l'âge des grandes espérances et des petits trafics, des 400 coups et de la Résistance ? Dans un mitard de Fresnes où il touche le fond, avant de retrouver l'héritier de Villon, Carco et Simonin qui dormait en lui ?
    Le secret d'Alphonse Boudard est ailleurs et ne mourra qu'avec lui. Il se dévoile peu à peu dans ces pages magnifiques d'émotion, de verve et d'alacrité. C'est l'image presque effacée d'une torpédo qui s'arrête, d'une jolie dame coiffée à la garçonne et parfumée qui en descend, le souvenir d'une mère qu'il n'aura jamais vraiment connue et qui le poursuit encore.
  • Détails sur le produit 1996 : Madame de... Saint Sulpice – éditions du Rocher A l'ombre des hautes tours de l'église Saint-Sulpice règne Madame. Tailleur strict, chemisier blanc, broche ornée de petits brillants... on la dirait presque sortie de la messe de onze heures. Comme une mère supérieure, elle veille sur ses ouailles. Une éducation au Couvent des Oiseaux, ça aide pour tenir une des «maisons» les plus curieuses de Paris. Surtout quand Monseigneur vient spécialement y entendre une confession d'un genre particulier, ou y recevoir un juste châtiment. Madame Blandine mène l'Abbaye, comme on appelle son établisse-ment, avec la poigne de fer d'une «abbesse» hors pair. Et elle a écrit, Madame Blandine, après la fermeture des maisons en 1946, quand elle a pris sa retraite sur la Côte. Elle a tout raconté, à sa manière chaste de pensionnaire modèle. Des cahiers entiers de souvenirs qu'elle a laissés à un commissaire de la Mondaine…
  • Détails sur le produit 1998 : L'Étrange Monsieur Joseph – Robert Laffont (Biographie de Joseph Joanovici, célèbre trafiquant devenu milliardaire sous l’occupation allemande. Procès retentissant en 1949.) -  Né en Bessarabie au temps des pogroms, Joseph Joanovici débarque en France en 1925 et, par son travail, sa gouaille et son charme, devient bientôt "Monsieur Joseph", ferrailleur réputé dans ce milieu interlope. Dès qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, ce négociant de charme comprend tout de suite que les Allemands vont avoir besoin de gens comme lui. Avec eux, en leur fournissant le métal indispensable, il fait rapidement fortune. 
    Lors de son procès, en 1949, les Français, déjà bien désorientés, sont alors divisés. Certains affirment qu'il offrait des millions à la Gestapo ; de grands résistants témoignent que sans lui, ils seraient morts... Alors qui était vraiment ce monsieur Joseph ? Orfèvre en la matière, Alphonse Boudard enquête sur un personnage des plus énigmatiques.
  • Détails sur le produit 1999 : Chère visiteuse – Éditions du Rocher - (ISBN 2268032051) - Prix des Romancières On ne peut pas être et avoir été dit-on et, la cinquantaine venue, la comtesse Hortense estime qu'il est temps pour elle de dire adieu à une vie quelque peu dissolue pour embrasser la religion. Sait-on jamais ? Une fin de vie édifiante pourrait bien lui valoir dans l'au-delà quelque indulgence pour des débuts plus tapageurs. Charité et modestie la conduisent à arpenter les couloirs de la Santé comme visiteuse de prison, de celles qui vont apporter un peu de réconfort aux condamnés. Mais l'un d'entre eux, Gilles, un beau voyou à l'ombre pour vingt ans lui tape dans l'oeil. Et ce qui devait arriver arrive. Hortense perd la tête, fait jouer ses relations et parvient à libérer Gilles pour en faire son chauffeur, pour le meilleur et pour le pire.
    On imagine sans peine le parti qu'Alphonse Boudard peut tirer d'une telle situation. Lui qui a effectivement connu la prison dans les années 50 a dû aussi y croiser quelque visiteuse. En tous les cas, le portrait d'Hortense est plus vrai que nature et l'effet de contraste, souligné par une langue toujours aussi verte, tout à fait réjouissant.
  • Détails sur le produit 2000 : Les Trois Mamans du petit Jésus – Robert Laffont. Prix Georges-Simenon – Prix Georges-Brassens  Par une nuit de Noël, en 1895, un nouveau-né est abandonné dans une corbeille à la porte de La Cigale d'Or, la fameuse maison close de la rue Brantôme. Il sera découvert par les pensionnaires de l'établissement qui, lasses d'attendre des clients retenus ce soir-là en famille, ont décidé de fermer boutique... N'écoutant que leur bon coeur, elles recueillent le bébé, elles le réchauffent, elles le soignent. Il est beau, il semble envoyé du ciel. Devant ce miracle, elles persuadent Madame Louisa, la taulière, de l'adopter. On le baptise, on l'appelle Noël, et il va devenir le bonheur de cette maison du péché. Marthe, Lucie et Rachel seront ensemble, et tour à tour, ses mamans. Noël restera toujours, pour elles, le petit Jésus. Elles lui souhaitent un brillant avenir dans la médecine, les beaux-arts, la science - et pourquoi pas dans le clergé. Mais ses premières années à La Cigale d'Or en décideront autrement. Noël deviendra Nono pour les dames. Ce sera un caïd du plus vieux métier du monde, propriétaire du Cythéria, une prestigieuse maison... Ce qui ne l'empêchera pas, bien sûr, de rester, pour ses trois mamans, un fils exemplaire.

autres
  • Luc Etienne - La méthode à Mimile. L'argot sans peine 1970 : L'argot sans peine ou la méthode à Mimile (collaboration : Luc Étienne) - La Table Ronde -  Ah, c'était le bon temps ! Malgré mes déboires, malgré la cerise qui me poursuivait de ses saveurs aigres-douces, le ciel était bleu, le Beaujolais était nouveau, les dames étaient pimpantes et le chibre " toujours prêt ", comme le boy-scout de la légende.
    Sans en avoir l'air, je vous ai donné votre première leçon d'argot, tout en vous faisant toucher du doigt une vérité première : l'argot, tel le latin, brave l'honnêteté. Alphonse Boudard L'argot était à l'origine le vocabulaire très protégé (Les Ballades du jargon du pauvre François nous restent indéchiffrables) de la corporation délinquante. Ce l'était encore au début du XIXe siècle. Ce ne l'était déjà plus dans les années 1900, âge d'or de l'argot classique.
    L'argot est avant tout un instrument de plaisir. Ce plaisir du texte dont parle Roland Barthes, le lecteur le trouvera à chaque page de La Méthode à Mimile. 
  • 1975 : Manouche se met à table Flammarion - 
  • Détails sur le produit 1982 : Les enfants de chœur (nouvelles) Flammarion - Les personnages de tous ces récits... mes enfants de choeur de derrière les hauts murs... Gladys la clocharde, Mandarine le truand, le Phallocrate, Globuleux et Bon Papa les flics de choc, Mariette la tendre petite pute de Luna Park, le prisonnier de la nuit aux avant-postes de la guerre en Lorraine... m'arrivent comme ils peuvent, comme ils veulent au fil de ma mémoire ou de mon imagination. Ils font leur petit tour et puis ils s'en vont aux enfers ou au royaume des cieux. Puissent-ils vous divertir un peu, vous amuser, vous émouvoir, vous séduire ou peut-être vous charmer... tous les espoirs vous sont permis.
  • Détails sur le produit 1986 : La fermeture – Prix Rabelais – Robert Laffont -  L'auteur s'interroge sur la personnalité réelle de Marthe Richard, qui est à l'origine de la fin des maisons closes.
  • 1988 : Ma vie pleine de trous (racontée à Daniel Costelle) Plon
  • 1989 : Les grands criminels – Le Pré aux Clercs
  • 1990 : L’âge d’or des maisons closes – Albin Michel
  • 1990 : Préface pour le dictionnaire de l’argot – Larousse
  • 1992 : Faits divers et châtiments – Le Pré aux Clercs
  • 1997 : Quels romans que nos crimes – éditions du Rocher
  • 1997 : Revenir à Liancourt – éditions du Rocher - 




rongés... pratiquement tous,
 j'adore la gouaille de l'auteur ! Avec tout de même une préférence pour son "monsieur Joseph".

je lirai avec plaisir ceux que je trouverai en brocante... 

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