lundi 7 mai 2012

j'ai lu : La Fille aux yeux d'or de Honoré de Balzac

La Fille aux yeux d'or de Honoré de Balzac


  • 143 pages
  • Editeur : Mille et Une Nuits (12 novembre 1998)Collection : La Petite Collection

  • Balzac a dédié cette œuvre à Eugène Delacroix et, d’après Albert Béguin, il aurait voulu rivaliser avec le peintre en « exprimant par le moyen du langage ce que les peintres disent au moyen des couleurs ».
  • http://mesaddictions.wordpress.com/2011/05/20/challenge-balzac/
  • Louis Édouard Fournier
    [Pl. en reg. p.26 : Henri de Marsay.] Quoiqu'il aût vingt-deux ans accompis, il paraissait en avoir à peine dix-sept. [Cote : Res g Y2 29/Microfilm R 132628]Le comte Henri de Marsay, fils naturel de Lord Dudley, est un dandy féroce, investi d’un pouvoir inconnu, qui peut plier toute personne à sa volonté : c’est un des Treize qu’on trouve dans la Duchesse de Langeais, et Ferragus.
    [Pl. en reg. p.36 : la fille aux yeux d'or.] Il est impossible à quelque femme que ce soit de surpasser cette fille (...) [Cote : Res g Y2 29/Microfilm R 132628]Le récit commence au moment où de Marsay rencontre Paquita, la « Fille aux yeux d’or », lors d’une promenade. Cette mystérieuse créature d’une exceptionnelle beauté attire l’attention du comte qui fait tout pour se l’approprier. Il lance une expédition avec l'aide de Ferragus XXIII et du marquis de Ronquerolles, espérant enlever la jeune femme.
    L'expédition échoue car Paquita est jalousement gardée par la Marquise de San-Réal qui est follement amoureuse d’elle. Déchirée entre son amour pour la marquise et pour Marsay, Paquita va mourir.







    [Pl. en reg. p.70 :] Henri regarda cette fille sans trembler, et ce regard sans peur la combal de joie. [Cote : Res g Y2 29/Microfilm R 132628]Il est vrai que le roman tire vers le fantastique (tout comme l’ensemble de l’Histoire des Treize). Mais il est tout de même le miroir, même un peu déformé, d’une société où l’argent et le pouvoir donnent tous les droits, où les femmes s’achètent comme des esclaves, et sont gardées dans des cages dorées selon le bon vouloir de leurs « maîtres ». Ici, c’est une maîtresse qui tient une autre femme sous sa coupe. Balzac fait preuve d’audace en décrivant une passion entre deux femmes, ce que peu de romanciers de l’époque avaient osé.

    Ce type de personnage (la courtisane capable de mourir d’amour) reviendra souvent dans les romans balzaciens sous d’autres noms: CoralieLa Torpille.


    lecture en commun avec  rotko  et mahiwan


    commencé le 07/05/2012
    terminé le 09/05/2012
     notes :
    trouvé ce matin des illustrations concernant cette nouvelle http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b22001688.r=Balzac.langFR


    [Pl. en reg. p.18 :] Comment résister aux habiles séductions qui se trament en ce pays? [Cote : Res g Y2 29/Microfilm R 132628]quelques citations :


    ... il n'y a là de vrai parent que le billet de mille francs, d'autre ami que le Mont-de-Piété.

    A force de s'intéresser à tout, le Parisien finit par ne s'intéresser à rien.

    Chercher le plaisir, n'est-ce pas trouver l'ennui?

    Les embrassades couvrent une profonde indifférence, et la politesse un mépris continuel. On n'y aime jamais autrui.


     Au début j'ai pensé que l'histoire se dirigeait vers le thème de l'inceste (quand il est révélé que le père biologique de Henri avait semé des enfants un peu partout)... fausse piste donc !

    L'histoire concerne bien les liens du sang entre les enfants illégitimes de Lord Dudley, mais dans la complicité d'un meurtre.

    Il y est également question d'esclavage, Paquita ayant été vendue par sa mère à Madame de Réal. La jeune fille n'est donc plus une "oie blanche" pour les questions de l'amour, mais bien une jeune femme ayant de l'expérience dans l'homosexualité. 

    Question de jalousie aussi, avec l'amour exclusif de madame de Real pour Paquita, qui la tient caché sous la garde d'une duègne et ne supporte pas de la partager avec un homme et deviendra criminelle lors de la découverte de la "trahison".

    Une courte apparition de Ferragus dans le complot d'assassinat. Hate de lire "Ferragus", le personnage m'intrigue fortement (prévu en Mai pour ceux qui veulent suivre)



4 commentaires:

  1. Je donne souvent l'extrait où il assiste au meurtre, et ils sont toujours surpris que la littérature du 19e ait pu être aussi gore. Ils redécouvrent balzac à chaque fois :)

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    1. Je pense que l'on peut mieux faire découvrir Balzac à travers ses nouvelles ou ses courts romans que par ses autres "gros" bouquins...

      "l'élixir de longue vie" flanque vraiment la frousse, "un drame au bord de la mer" est impressionnant également,

      bref, je suis enchantée de m'être engagée dans ce challenge monstrueux, tout relire,

      bonne journée Estelle, bises

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  2. Je vais essayer de relire l'Histoire des Treize le mois prochain. J'avais lu les trois histoires il y a déjà bien des années et je pense que le regard que je porterai dessus cette fois sera bien différent.

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    1. si tu veux en faire une lecture commune, c'est d'accord pour moi en mai.
      Je ne me souviens pas de l'avoir déjà lu.
      bonne journée Marie,
      bises

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