vendredi 27 avril 2012

Lokis : le manuscrit du professeur Wittembach de Prosper Mérimée

Lokis : le manuscrit du professeur WittembachLokis : le manuscrit du professeur Wittembach de Prosper Mérimée 

79 pages, le livre de poche

Enlevée par un ours durant sa grossesse, une comtesse lituanienne reste persuadée que son fils porte la griffe de l'agresseur. Celui-ci ne présente pourtant aucune malformation, juste une forte nervosité qui, à la veille de son mariage, peut sembler légitime... 

Cette histoire insolite et délicieuse fut l'une des dernières nouvelles publiées par Prosper Mérimée, peu avant sa mort. À la frontière entre le réel et le fantasmagorique, elle s'appuie sur le mystère des légendes slaves et révèle une insatiable curiosité pour les terres étrangères.

début de lecture : 26/04/2012
arrivée page 35... arrivée au château, terreur nocturne...
donc, une sorte de loup garou ou plutôt d'ours garou...
 notes : Etonnant, je n'ai pas trouvé de challenge concernant la littérature fantastique, ni d'ailleurs de challenge sur Mérimée



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Céline - Mythes et légendes  

Prosper Mérimée, né le 28 septembre 1803 à Paris et mort le 23 septembre 1870 (à 66 ans) à Cannes, inhumé au Cimetière du Grand Jas (Cannes), est un écrivain,historien et archéologue français.
Issu d'un milieu bourgeois et artiste, Prosper Mérimée fait des études de droit avant de s'intéresser à la littérature et de publier dès 1825 des textes, en particulier desnouvelles, qui le font connaître et lui vaudront d'être élu à l'Académie française en 1844.
En 1831, il entre dans les bureaux ministériels et devient en 1834 inspecteur général des Monuments historiques. Il effectue alors de nombreux voyages d'inspection à travers la France et confie à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc la restauration d'édifices en péril comme la basilique de Vézelay en 1840, Cathédrale Notre-Dame de Paris en 1843 ou la Cité de Carcassonne, à partir de 1853. Proche de l'impératrice Eugénie, il est fait sénateur en 1853 et anime les salons de la cour, par exemple avec sa fameuse dictée en 1857. Il publie alors moins pour la littérature, se consacrant à des travaux d'historien et d'archéologue et initiant à partir de 1842, un classement des monuments historiques auquel la Base Mérimée crée en 1978 rend hommage.
L’œuvre littéraire de Prosper Mérimée relève d'« une esthétique du peu1 » et son écriture se caractérise par la rapidité et l'absence de développements qui créent une narration efficace et un réalisme fonctionnel adaptés au genre de la nouvelle, mais ce style a parfois disqualifié les œuvres de Mérimée auxquelles on a reproché leur manque de relief, ainsi Victor Hugo qui écrit : « Le paysage était plat comme Mérimée ». Si le théâtre de Clara Gazul n'a pas marqué l'époque, il n'en va pas de même pour ses nouvelles qui jouent sur l'exotisme (la Corse dans Mateo Falcone, 1829, Colomba, 1840 ou l'Andalousie dans Carmen en 1845, que popularisera l'opéra deGeorges Bizet en 1875), sur le fantastique (la Vénus d'Ille, 1837, Lokis, 1869) ou sur la reconstitution historique (Tamangola Vision de Charles XIChronique du règne de Charles IX, 1829).

Théâtre : Les Espagnols en Danemark - Une Femme est un diable ou la Tentation de saint Antoine - L'Amour africain - Inès Mendo ou le Préjugé vaincu - Inès Mendo ou le Triomphe du préjugé - Le Ciel et l'enfer - L'Occasion - Le Carosse du Saint-Sacrement. Romans et nouvelles : 1572, Chronique du règne de Charles IX - Mateo Falcone - Vision de Charles XI - L'Enlèvement de la Redoute - Tamango - Federigo - Le Vase étrusque - La Partie de trictrac - Lettres d'Espagne - La Double méprise - Les Âmes du purgatoire - La Vénus d'Ille - Colomba - Arsène Guillot - Carmen. Appendice : Un Duel - La Bataille - Histoire de Rondino.

Le fantastique est un genre littéraire que l'on peut décrire comme l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués mais théoriquement explicables dans un contexte connu du lecteur, ressemblant au merveilleux mais différent tout de même.

Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov, le fantastique ne serait présent que dans l’hésitation entre l'acceptation du surnaturel en tant que tel et une tentative d’explication rationnelle. En cela, le fantastique est situé entre le merveilleux (et son incarnation contemporaine, la fantasy), dans lequel le surnaturel est accepté et justifié car le cadre est imaginaire et irréaliste, et l’épouvante, où il est accepté dans un monde « normal ». Contrairement à ces deux genres, le héros fantastique, comme le lecteur, a presque systématiquement une réaction de refus, de rejet ou de peur face aux événements surnaturels qui surviennent.
Cette définition plaçant le fantastique à la frontière de l'étrange et du merveilleux est généralement acceptée, mais a fait l'objet de nombreuses controverses, telle que celle menée par Stanislas Lem.
Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la rencontre de l’impossible. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur ; néanmoins ce n’est pas une condition sine qua non du fantastique.

Naissance du fantastique en France
Dès les années 1830 les contes d'Hoffmann sont traduits en français par Loève-Veimars et rencontrent un succès spectaculaire. Après Le Diable amoureux de Jacques Cazotte,Nodier est l'un des premiers écrivains français à écrire des contes fantastiques. Pourtant, il ne voit dans ce genre qu'une manière nouvelle d'écrire des récits merveilleux1 ; le fantastique lui est prétexte au rêve et à la fantaisie. Il écrit d'ailleurs une étude sur le fantastique2, qui montre que pour Nodier la frontière entre merveilleux et fantastique est assez floue. Peuplés de fantômes, de vampires et de morts-vivants, ses textes possèdent cependant ce qui caractérise le fantastique : l'ambiguïté, l'incertitude, l'inquiétude. Ses contes les plus connus sont La Fée aux miettes (1832), Smarra ou les démons de la nuit (1821) et Trilby ou le lutin d'argail (1822).
Puis plusieurs des plus grands de la littérature française s'essayent au genre.
Honoré de Balzac, auteur d'une dizaine de contes et de trois romans fantastiques, a été lui aussi influencé par Hoffmann3. Outre L'Élixir de longue vie (1830) et Melmoth réconcilié(1835), sa principale œuvre fantastique est le roman La Peau de chagrin (1831), dont le personnage principal a conclu un pacte avec le Diable : il achète une peau de chagrin qui a le pouvoir d'exaucer tous ses souhaits mais qui, symbolisant sa vie, se réduit à chaque fois qu'il y a recours. Malgré la composante fantastique, ce roman est inscrit dans leréalisme : Balzac utilise à la description pour peindre les lieux de Paris ; il fait intervenir la psychologie et la situation sociale de ses personnages. Mais dans l'ensemble, l'œuvre fantastique de Balzac n'est pas conçue comme une finalité. Tout du moins, Balzac ne cherche pas à effrayer ou à surprendre le lecteur, et ne fait pas intervenir de quelconques vampires ou loups-garous. Il s'agit plutôt d'une œuvre de réflexion, inscrite dans le cadre de la Comédie humaine. À travers la puissance allégorique des personnages et des situations, Balzac écrit avant tout des contes philosophiques.
Grand admirateur de HoffmannThéophile Gautier est un auteur incontournable de la littérature fantastique. Habités par la fantaisie et le désir d'évasion, ses contes sont parmi les plus aboutis sur le plan de la technique du récit. Gautier brille à tenir le lecteur dans le doute tout au long de ses histoires, et à le surprendre au moment de la chute. Il est l'auteur de quelques chefs-d'œuvre que l'on retrouve régulièrement dans les anthologies dédiées au fantastique, tels La cafetière (1831) et La Morte amoureuse (1836).
Prosper Mérimée n'a écrit qu'un nombre très restreint d'œuvres fantastiques (quelques nouvelles tout au plus), mais celles-ci sont d'une grande qualité. La Vénus d'Ille (1837), en particulier, est l'une des plus célèbres nouvelles du genre. Mérimée a également traduit La Dame de pique de Pouchkine, et a publié une étude sur Nicolas Gogol, le maître du fantastique russe.
Après avoir écrit des textes fantastiques sous l'influence du romantisme allemand de Goethe et d'Hoffmann4Gérard de Nerval a écrit un ouvrage majeur, Aurélia (1855), dans un style plus poétique et personnel. Il a également rédigé un autre texte dans un style similaire, La Pandora (1854).
Guy de Maupassant est à l'évidence l'un des plus grands auteurs de littérature fantastique. Son œuvre est marquée par le réalisme, genre dans lequel il a bâti sa renommée ; elle est fortement ancrée dans le quotidien5. Ses thèmes récurrents sont la peur, l'angoisse et surtout la folie, dans laquelle il va d'ailleurs sombrer peu avant sa mort. On les retrouve dans son chef-d'œuvre, Le Horla (1887). Sous forme de journal intime, le narrateur relate ses angoisses dues à la présence d'un être invisible. L'hésitation repose sur la folie possible du narrateur.

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