mardi 31 janvier 2012

revue de presse : le Marsupilami à 60 ans...


revue de presse :

 Par Guillaume Sbalchiero (LEXPRESS.fr), publié le 31/01/2012 à 09:30,


Comment le Marsupilami est-il né?


Comment le Marsupilami est-il né?
Le célèbre animal jaune créé par Franquin fête aujourd'hui ses 60 ans. Grand amateur de revues scientifiques, le dessinateur se passionnait pour les découvertes, notamment celles qui portaient sur les espèces... 
Quelques personnages du monde de la bande dessinée peuplent l'imaginaire collectif. Qui ne connaît pas la houpette de Tintin et la bougonnerie de Haddock? Qui n'a jamais souri aux déboires infligés par Astérix et Obélix aux légions romaines? Qui n'a pas partagé la fainéantise aigüe de Gaston Lagaffe? Et enfin, qui n'a jamais rêvé de rencontrer un animal jaune bondissant, braillant des "houba houba" à tout bout de champ? 
Fin 1951, début 1952. André Franquin, dessinateur surdoué, travaille pour le Journal de Spirou. Les aventures du groom et de son ami Fantasio passionnent mais se doivent de se renouveler. Franquin se met alors en tête de créer un personnage atypique. 
Le Marsupilami apparaît le 31 janvier 1952 (Spirou et les héritiers), lorsque les deux amis parcourent la forêt de Palombie, région retirée d'Amérique du Sud. Une rencontre décisive pour la suite des aventures du duo. 
Son nom, marsu-pil-ami, désigne à la fois son appartenance à la famille des marsupiaux, sa proximité avec le pilou-pilou de Segar(créateur de Popeye) et son côté amical. 
Grand amateur de revues scientifiques, Franquin se passionnait pour les découvertes, notamment celles qui portaient sur les espèces. En 1951, l'alpiniste Eric Shipton et le médecin Michael Ward découvrent des traces de pas dans les montagnes de l'Himalaya, empreintes prétendues du Yéti. L'année suivante, le zoologue Bernard Heuvelmans publie trois articles dans Sciences et Avenir, parlant des hommes singes et des animaux mystérieux (Heuvelmans sera le conseiller d'Hergé sur Tintin au Tibet et On a marché sur la Lune
Le Marsupilami est peut être un reflet de ces préoccupations. Bête curieuse, capable de bondir sur sa queue, de communiquer en onomatopées, il symbolise comme le souligne l'essayiste Michel Meurger "ces êtres spéculatifs qui attendent dans le purgatoire de l'imaginaire, d'être répertoriés". 
Synthèse de diverses espèces, croisement incongru et attachant, le marsupilami est devenu à mesure des années un personnage à part entière. Depuis 1987 (La queue du Marsupilami), après une quinzaine d'aventures avec Spirou, le dessinateur Batem, aidé par Franquin, lui invente ses propres histoires. D'adjuvant, il est passé au stade de héros. 
Adapté à la télévision, prochainement porté à l'écran par Alain Chabat (sortie prévue en avril), le Marsupilami continue d'inspirer. Et peu importe sa vraisemblance, ou son indentité véritable. Ambivalent, à la fois doux et sauvage, il fascine sans doute parce qu'il met les lecteurs face à eux-mêmes. Animal humanisé, double de l'auteur et du lecteur, il franchit avec aisance le cap de la soixantaine. Et c'est en coeur que nous lui adressons un "houba houba" de circonstance. 

site officiel : http://www.franquin.com/

Le Marsupilami (composé des mots français marsupial et ami) est un animal imaginaire créé par André Franquin en 1952, apparaissant notamment dans la série Spirou et Fantasio. Doté d'une force herculéenne et d'une queue démesurée mais néanmoins très utile, sa fantaisie fascine autant qu'elle amuse.

Le marsupilami est un animal rare vivant dans la jungle amazonienne de Palombie, dans la région du volcan El Sombrero au Brésil.
Le marsupilami mesure environ un mètre, il est jaune avec des points noirs. Il peut éventuellement connaître le mélanisme.
Sa queue préhensile mesure jusqu'à 8 mètres, encore que celle de la femelle soit plus courte que celle du mâle. C'est principalement un moyen de locomotion : elle lui permet de se déplacer à une vitesse soutenue entre les arbres, elle peut être utilisée comme un ressort, ou comme une roue, et elle sert à l'escalade ; elle permet au marsupilami de se surélever au-dessus de la cime des arbres pour avoir une vue d'ensemble de son biotope. C'est aussi une arme, notamment lorsqu'il en fait un poing, ou lorsqu'elle lui permet l'immobilisation de ses prédateurs. La queue est aussi le principal instrument qui lui sert à pêcher. Elle est encore un instrument de jeu (balançoire, par exemple) et sert aux manœuvres de séduction dans la parade nuptiale. Elle sert enfin au déplacement des petits lors de leur premier âge.
Son nombril surprend cependant les observateurs de cet ovipare. L'utilité du nombril est révélée dans l'encyclopédie du marsupilami (devenue rare par sa non-réédition) : c'est un moyen d'éducation, de transmission du savoir ; par exemple, lorsqu'un petit marsupilami décide de faire son nid, il va coller son oreille contre le nombril de sa mère. Peu de temps après, il est capable de construire lui-même un tissage végétal. L'utilisation du nombril n'est prouvée que par l'auteur de l'encyclopédie et n'a jamais été démontrée au cours des aventures de l'animal, ce qui semblerait tout de même trahir une étourderie de Franquin lorsqu'il l'a dessiné pour la première fois dans les années 1950.
La femelle marche sur la pointe des pieds, à petits pas.
Ses œufs sont piriformes, la queue de l'embryon, prenant beaucoup de place, se loge dans la partie allongée de l'œuf (cette queue est d'ailleurs pleine de nœuds à la naissance).

Le marsupilami est un animal imaginaire dont le rattachement zoologique le plus proche est celui des monotrèmes. Ce classement est à prendre avec circonspection, étant donné que Franquin lui-même avait souhaité créer un animal qui justement n'appartient à aucun ordre connu. Cependant, l'ordre des monotrèmes, mammifères primitifs formant la sous-classe des protothériens, semble convenir au marsupilami.
Dans l'album Les Soucoupes volantes (1956) des aventures de Blondin et Cirage, le dessinateur de B.D. Jijé met en scène un marsupilami africain (le Marsupilamus Africanus), d'allure générale comparable, mais quelque peu balourde et marquée par un peu d'embonpoint, et dont la particularité principale est l'absence de queue. La marsupilami africain est particulièrement boulimique. Franquin avait participé à l'album de Jijé et dessiné quelques cases.
Dans l'encyclopédie du Marsupilami, il est également fait référence à une sous espèce de marsupilami exclusivement aquatique. Un couple aurait été observé vivant dans un temple submergé au cœur de la forêt palombienne. Ce Marsupilami aquatique se différencie de son cousin de surface par des taches de formes plus géométriques et un pelage diffusant de la lumière.

Selon l'exploratrice Seccotine (qui, après Spirou et Fantasio, décrivit le mieux les mœurs de l'animal4), le marsupilami est omnivore.
Lors de ses premières apparitions il est décrit comme grand amateur de puces (qu'il récolte principalement sur les tapirs, qu'il immobilise avec sa queue, servant de lasso), il se nourrit aussi de nombreux fruits ; mais on mettra mieux en évidence par la suite son goût particulier pour le piranha (poisson carnivore) ainsi que les fourmis carnivores, toutes nourritures qu'il se procure grâce à son appendice caudal. On le voit fréquemment occupé à chasser le piranha ou même à le conserver dans des aquariums !
Un de ses mets préférés est une petite noix oléagineuse poussant dans la jungle palombienne, et dont il fait provision afin de pouvoir en consommer toute l'année. Il enterre cette provision dans le sol. Assez curieusement, une fois en captivité ou acclimaté en dehors de Palombie, il peut se passer de cette nourriture.
L'estomac du marsupilami est particulièrement résistant (il peut par exemple survivre à l'absorption de fortes quantité d'alcool à brûler).

Les familles de marsupilamis vivent dans un nid fabriqué à partir de lianes tressées sur une carcasse arrondie, présentant la forme d'un mollusque bivalve, fixée à des lianes pendantes grâce à de solides nœuds. Ce nid est tapissé de plumes et de duvet d'ara, et orné de fleurs odorantes. En cas de besoin, le nid peut se refermer rapidement, par le rapprochement de ses deux valves. La tradition veut que ce nid soit inauguré par la femelle du marsupilami. Une cérémonie a lieu une fois la construction de nid terminée. La famille marsupilami danse et honore la terre fertile de la forêt vierge qui la nourrit en jetant dans un trou creusé dans la terre les pépins d'une pomme, comme on le voit dans la saison 2 (Mon ami marsupilami) du dessin animé. Dans les bandes dessinées, il est montré que le marsupilami connaît l'usage du temps, du tissage végétal, des nœuds, de la fabrication des crêpes (ce qui n'est pas sans rappeler Gaston Lagaffe).

Bien que principalement arboricole, le marsupilami est néanmoins amphibie5. Il se sert alors de sa queue comme godille pour avancer. Les premiers explorateurs l'ayant décrit avaient d'ailleurs noté son goût de l'eau et de la propreté, ainsi que son aptitude à la nage.
Comme d'autres animaux, il peut tromper ses prédateurs par des techniques de camouflage : il peut donner à sa queue la forme d'un serpent. C'est d'ailleurs un très bon imitateur (sonore notamment : il peut imiter des bruits animaux ou mécaniques, et même la parole humaine).
Le marsupilami est un remarquable grimpeur.
Il est doté d'un sens aigu de la famille ; sa compagne est la « marsupilamie ». L'exemplaire décrit par Seccotine a eu trois enfants : bubu (jaune à taches noires) décorateur avec sa maman et qui adore les fleurs — comme sa maman), Bobo (tout noir) petit dormeur et Bibi (La fille toute jaune) petite gourmande et grande nageuse deux garçons et une fille — le premier jaune à taches noires, le deuxième atteint de mélanisme, et le troisième : tout jaune Il peut être sociable avec des animaux n'appartenant pas à son espèce, notamment avec les sciuridés, comme en témoigne son amitié avec Spip, l'écureuil domestique de Spirou.
Le marsupilami peut à l'occasion être vindicatif, et alors se montrer dangereux. Lorsqu'il est en colère, son pelage se hérisse, y compris au niveau de son appendice caudal.
Le marsupilami est un des rares animaux qui connaissent le rire. Sa femelle est le seul animal qui ait la notion de la toilette décorative, elle a d'ailleurs doté bibi de ce don.

Les onomatopées désignant le cri du marsupilami sont  : « houba houba » ou encore « houba houba hop ». Dans les moments d'émotion, ce cri peut devenir « habou », « bahou », « hou », ou « baba ». Il peut être amené à dire des « ba ? » ou « houba ? » pour une question. Le cri de la femelle est légèrement différent : un « houbi », qui peut être répété. À l'occasion (notamment en cas d'intense satisfaction), elle peut émettre un babil : « doudlidoudli », « dadli dadli », « touboudl », « adouïb », « doubedouba », « houlala », etc. Le cri du petit est un faible « bi », mais son pleur peut être très puissant. Il appelle Backalive « bababaï ».

Les organes phonateurs du marsupilami le rendent apte à prononcer des mots humains ; mais l'animal ne sait pas parler proprement dit : excellent imitateur, il se contente de répéter des mots déjà entendus6.
Cependant, dans les derniers albums de la série Marsupilami, son langage semble encore plus évolué. Il fait part de ses impressions ou de ses sentiments (comme le dégoût, le bonheur, la culpabilité) en faisant suivre le cri « Houba » d'une onomatopée caractéristique.

hommages
  • Le marsupilami fait l'objet de clins d'œil de Goscinny et Uderzo dans Le Combat des chefs, et L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or, et de Jacques Martin dans Les proies du volcan.
  •  Au rond-point Jules Hiernaux, à l'accès Nord de la ville, la Ville de Charleroi (dont fait partie Marcinelle, lieu de naissance des éditions Dupuis) a érigé, au centre d'un complexe de fontaines, une énorme statue polychrome du Marsupilami, faisant partie d'une série d'autres statues polychromes de héros des bandes dessinées de Dupuis.
  • Un astéroïde découvert en 2000 a été nommé (98494) Marsupilami en hommage à cet animal.
source principale : wikipédia






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire