samedi 21 janvier 2012

né un 22 janvier : Lord George Gordon Byron,

1788 : Lord George Gordon Byron, poète anglais. († 19 avril 1824).


George Gordon Byron, 6e baron Byron, généralement appelé Lord Byron, est un poète britannique, né le 22 janvier 1788 à Londres et mort le 19 avril 1824 àMissolonghi, en Grèce, alors sous domination ottomane. Il est l'un des plus illustres poètes de l'histoire littéraire de langue anglaise. Bien que classique par le goût, il représente l'une des grandes figures du romantisme avec Robert Southey (qu'il a brocardé dans Don Juan), et surtout WordsworthColeridgeShelley et Keats.
Il se voulait orateur à la chambre des Lords mais ce sont ses poésies mélancoliques et semi-autobiographiques qui le rendirent célèbre : Hours of Idleness, et surtoutChilde Harold, inspiré par son voyage en Orient, propageant le modèle du héros romantique, dont le retentissant succès le surprend lui-même en 1813. 

Détails sur le produitIl s’illustre par la suite dans divers genres poétiques, narratiflyriqueépique, ainsi que dans des œuvres courtes comptant parmi ses plus connues, par exemple She walks in beautyWhen we two parted et So, we'll go no more a roving, chacune d'elles chantant un moment de nostalgie personnelle. Il doit quitter l’Angleterre en 1816 en raison du scandale public causé par l'échec de son mariage, sa relation incestueuse avec sa demi-sœur et sa bisexualité. Dans ses œuvres suivantes, rompant avec le romantisme de sa jeunesse, il donne libre cours au sarcasme, à son génie de la rime et de l'improvisation avec Beppo et son œuvre maîtresse, Don Juan.
Grand défenseur de la liberté, révolté contre la politique et la société de son temps, l'Europe du Congrès, il s'est engagé dans toutes les luttes contre l'oppression : en Angleterre dans la défense des Luddites, en Italie avec les Carbonari, en Grèce dans la lutte pour l'indépendance. Hors norme et sulfureux, homme de conviction autant que de contradictions, à la fois sombre et facétieux, excessif en tout, grand sportif, éternel amoureux (de l'Italie, de la Grèce, des femmes, des hommes…), pourfendeur de l'hypocrisie sous toutes ses formes, il reste une source d'inspiration pour de nombreux artistes, peintres, musiciens, écrivains et réalisateurs.
Petit-fils de John Byron, il est le père de Lady Ada Byron King de Lovelace.
La Grèce l'honore comme l'un des héros de sa lutte pour l'indépendance.
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Jouer un rôle politique à la chambre des Lords est son souhait depuis Harrow, la poésie étant pour lui une activité secondaire24. Ses idées clairement libérales (pour les libertés et contre l’oppression), le situent dans l’opposition, du côté des Whigs. Le 27 février 1812, il prononce un discours contre la peine de mort appliquée aux Luddites, ces ouvriers briseurs de machines25, faisant ressortir leur détresse et la cruauté de la loi26. Mais son projet est rejeté par la chambre des Communes. Il garde de son expérience politique une certaine amertume contre ces « pantalonnades parlementaires »27, même s’il réitère l’expérience en prenant la défense des catholiques irlandais en avril 1812.
Le 10 mars 1812, il publie chez John Murray les deux premiers chants de Childe Harold's Pilgrimage (Le Pèlerinage du chevalier Harold), récit de ses impressions de voyage et de ses propres aventures. Le succès en est immense : « Je me réveillai un matin, dit-il, et j’appris que j’étais célèbre. »28 De 1812 à 1814, la publication du Giaour, de The Bride of Abydos (La Fiancée d'Abydos), de The Corsair (Le Corsaire) (dix mille exemplaires sont vendus le premier jour)29 et de Lara, accroissent l’enthousiasme du public à son égard. Byron fréquente le salon de l’épouse de Lord Holland, parlementaire Whig, ainsi que les cercles de la jeunesse aristocratique de Londres. D’abord intimidé, il y rencontre de nombreuses admiratrices, dont Lady Caroline Lamb, qui écrit de lui dans son journal après l'avoir rencontré, qu'il est : « [f]ou, méchant, et dangereux à connaître »30, et avec qui il a une courte et tumultueuse liaison en avril, à laquelle, effrayé par le caractère excessif et fantasque de la dame, il met fin en juillet31. Lady Lamb fera plus tard un portrait très exagéré de lui dans son romanGlenarvon. En décembre, Il entretient une relation plus paisible avec Lady Oxford.
À partir de juillet 1813, il passe beaucoup de temps auprès de sa demi-sœur Augusta Leigh, à laquelle il s'attache profondément, allant très probablement jusqu'à l'inceste. Il écrit à Lady Melbourne : « [...] mais ce n'était pas de sa faute—ma propre folie (donnez lui un nom plus approprié s'il le faut) et sa faiblesse ont été les seuls responsables — car — nos intentions respectives étaient très différentes, et pendant quelque temps nous nous y sommes tenus — et quand nous nous en sommes écartés, c'est moi qui étais fautif »32. Ils auraient eu ensemble une fille qui porte le nom de l'héroïne du poème Le Corsaire, Medora, née le 14 avril 1814. D'autre part, à en juger par ses lettres, ainsi que par les Stances à Augusta écrites pendant le séjour à lavilla Diodati en 1816, de même que par les vers à My Sweet Sister (Ma douce sœur), détruits à sa mort sur son expresse volonté, cette question de l'inceste laisse peu de doutes33.
Afin de se détacher de cet amour coupable, il flirte avec l'épouse d'un de ses amis, Lady Frances Webster, s'arrêtant au « premier temps du verbe aimer »34
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C’est sur les bords du lac qu'il rencontre, en mai 1816, le poète Shelley, qu'accompagnent Mary Godwin et Claire Clairmont, cette dernière cherchant à le rejoindre. Byron loue la Villa Diodati, tandis que les Shelley s’installent dans une petite maison à Montalègre. Les deux poètes, ayant beaucoup en commun, nouent rapidement une relation amicale et passent de longs moments ensemble sur le lac ou en excursion, notamment au château de Chillon qui les marque tous les deux. Les Shelley, qui le surnomment « Albé »N 8, viennent souvent lui rendre visite à la Villa Diodati ; Claire Clairmont, amoureuse et enceinte de lui, cherchant des prétextes pour le voir en tête à tête, se charge de recopier certains de ses poèmes, et Percy Shelley aime à discuter religion et politique. « C’était une nouveauté pour Byron que de trouver des personnes dégagées des conventions sociales, intelligentes et cultivées, prêtes à discourir de n’importe quel sujet »52. Lorsque le temps ne leur permet pas de sortir, les nouveaux amis se racontent des histoires de fantômes. C’est au cours d'une de ces soirées que Byron propose à chacun d’écrire un roman inspirant la terreur. Lui ne rédige que quelques pages, plus tard reprises et augmentées par Polidori, puis publiées sous le titre du Vampire, mais Mary Shelley commence son Frankenstein.
Il termine le troisième chant de Childe Harold le 10 juillet et écrit The Prisoner of Chillon (Le prisonnier de Chillon). De l’autre rive du lac, des touristes anglais, attirés par sa réputation sulfureuse, l’observent avec des jumelles et colportent des racontars sur son compte53. Tandis que les Shelley partent en excursion à Chamonix, il rend visite à Madame de Staël àCoppet. S’il apprécie sa société, il se fait chez elle quelques ennemis, notamment Schlegel qui ne l’aime guère. 
Au retour des Shelley, il évite Claire Clairmont dont il désire se séparer. Le 14 août, Matthew Gregory Lewis, l'auteur du roman gothique Le Moine (The Monk), vient lui rendre visite, et il ironise sur ses maladresses d'auteur. À la fin du mois, ce sont Hobhouse et Scrope Davies qui le rejoignent. Les Shelley rentrent en Angleterre et Byron part pour les Alpes Bernoises avec ses amis en septembre. Il tient le journal de voyage pour sa sœur et lui écrit des lettres lui rappelant leur attachement : « Nous aurions pu vivre si heureux et célibataires, vieille fille et vieux garçon. Je ne trouverai jamais personne comme vous, ni vous (même si cela paraît fat de ma part) quelqu'un comme moi. Nous sommes exactement faits pour passer notre vie ensemble »54. Il s'inspire de la vue des glaciers de l’Oberland pour son drame Manfred, dans lequel il déverse le sentiment de culpabilité qui l'accable.
Le 5 octobre, il quitte la Villa Diodati en compagnie de Hobhouse, avec le vague projet de retourner en Grèce en passant d’abord par Venise.
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Lord Byron est l’un des plus grands poètes britanniques, à l'égal de Keats, dont il n’aimait pas la poésieN 14 ou de Shelley, son ami.
Grand admirateur du poète Alexander Pope, classique dans la forme, la strophe Spenserienne qu’il a beaucoup employé, ce sont ses thèmes qui en font un Romantique. Violence des passions ; amours tragiques, souvent illicites ; gout pour les tempêtes et les paysages grandioses ; mélancolie des sentiments ; couleurs orientales ; importance accordée au Moi :« L’unique thème de Byron, c’est Byron et son brillant cortège d’amours, de sensations, d’aventures ; et son propre cœur la source unique de ses ouvrages104. », même si, aussi« autobiographique que puisse être un livre, il n’est jamais l’imitation de la vie, mais la vie transfigurée, la vérité choisie. Byron est Harold et cependant il ne l’est pas105. » Si ses personnages sont un reflet romanesque de Lord Byron, ses créations ont aussi une influence sur lui, comme Walter Scott le dira en 1816, au moment de la disgrâce sociale ayant suivi sa séparation tumultueuse : Byron s'est transformé en son personnage (« Childe Harolded himself »), comme si son imagination avait pris le pas sur sa vie106.
Romantique aussi le personnage du héros byronien qu'il invente dans Childe Harold et qu’il explore par la suite dans The CorsairLaraManfred, l’homme tourmenté, désabusé, impassible, mystérieux, souffrant d’une blessures secrète, à la fois rebelle et proscrit, malheureux et sulfureux, dont le portrait de Lara est un bon résumé : « Il y avait en lui un mépris vital de toute chose, comme s’il eut épuisé le malheur. Il demeurait étranger sur la terre des vivants ; esprit exilé d’un autre monde, et qui venait errer dans celui-ci107. »
Ses poèmes furent une source d'inspiration pour les peintres Romantiques pour ses thèmes orientaux, comme La mort de SardanapaleLe Combat du Giaour et du PachaLa fiancée d’Abydos, ou de l’homme confronté aux éléments avec La barque de Don Juan d’Eugène Delacroix, ou à l’animal (Mazeppa) de Théodore Gericault.

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Le héros Byronien (Byronic Hero en anglais) est l'archétype du héros Romantique crée par Lord Byron, dont Childe Harold est le premier exemple, et que l'on retrouve dans d'autres poèmes tel Le CorsaireLara ou Manfred.
Le héros Byronien est un personnage désabusé, à la fois malheureux et sulfureux, en rébellion et rejeté par la société de son temps. Il apparaît pour la première fois en 1813 dansChilde Harold, devenant le prototype du héros Romantique.
Le personnage de Conrad dans The Corsair offre l’occasion à Lord Byron d’approfondir ses caractéristiques : ténébreux et amer, ricanant et dédaigneux, cachant sous une apparence de froideur les passions qui le rongent : « Alors se découvrent, dans chaque expression des traits, les mouvements du cœur, qui se manifestent dans toute leur force sans s'éteindre ; cette lutte convulsive — qui s'élève ; —ce froid de glace ou cette flamme qui brûle en passant, sueur froide sur les traits, ou abattement soudain sur le front. » Et, plus loin : « 
Regarde — comment ce cœur solitaire et flétri consume la pensée déchirante d'années maudites 1! » CommeChilde Harold c’est un personnage de proscrit, méprisé par les hommes : « Il savait qu'il était détesté ; mais il savait aussi que ceux qui le haïssaient rampaient devant lui et le redoutaient. Solitaire, farouche, étrange, il vivait exempt pareillement de toute affection et de tout mépris2. » Et pourtant, son cœur n’est pas totalement glacé, il éprouve un amour partagé pour une femme, Medora, à laquelle il reste fidèle, et « le crime lui-même n’avait pu éteindre la plus aimable des vertus3. » Mais sa misanthropie n’entre pas contradiction avec son amour pour Medora, bien au contraire : « […]mon tendre amour pour toi et ma haine pour les hommes, sont tellement confondus, que, s'ils étaient séparés, je cesserais de t'aimer lorsque j'aimerais le genre humain4. »
Ce personnage sera rapidement confondu avec Lord Byron lui même qui devra dissiper le malentendu auprès de sa future fiancée : « sauf dans d'occasionnels accès de mélancolie — je me considère comme un personnage très facétieux (…) Personne ne rit plus que moi5. » À tel point que Walter Scott dira, en 1816, au moment de la disgrâce sociale ayant suivi sa séparation tumultueuse de son épouse, que Byron s'est transformé en son personnage (« Childe Harolded himself »), comme si son imagination avait pris le pas sur sa vie 6.
À partir de 1819, Lord Byron abandonne ce personnage pour créer un héros plus léger dans son épopée sarcastique Don Juan.

Dans sa nouvelle, Le Vampire, publiée en 1819 dans le New Monthly Magazine, qui reprend un brouillon de Byron écrit à la Villa Diodati à l’été 1817, John William Polidori s'inspire pour son personnage de Lord Ruthven et du héros Byronien, dans une version maléfique, et de Lord Byron tel qu’il le percevait. C’est un homme à la beauté froide : « Malgré la pâleur mortelle de son visage que ne coloraient jamais ni l’aimable incarnat de la pudeur, ni la rougeur d’une vive émotion, la beauté de ses traits fit naître à plusieurs femmes coquettes le dessein de la captiver ou d’obtenir de lui au moins quelques marques de ce qu’on appelle affection7. » Il a par ailleurs le vice contagieux, son « caractère profondément dépravé » et « ses talents pour la séduction » le rendant « dangereux pour la société »8.
Ce personnage de Lord Ruthven crée par Polidori fut reprit tout au long du XIXe siècle, que ce soit au théâtre ou à l’opéra9, offrant au héros Byronien une riche postérité.


illustration : La Barque de don Juan (Delacroix)
Don Juan nait à Séville de Don José et Dona Ines, intellectuelle férue de mathématiques. À seize ans, beau jeune homme, il trouble le cœur pur de Dona Julia qui en fait son amant. L'adultère découvert, elle est envoyée au couvent et Don Juan doit quitter l'Espagne pour l'Italie (Chant I). Pris dans une tempête, son navire fait naufrage. Seul survivant, les autres rescapés étant morts de faim ou ayant été dévorés, Juan échoue sur une île grecque. Il est recueilli par une jeune fille, Haydée, qui en tombe amoureuse (Chants II et III). Le père, chef d'une bande de pirates, découvrant leur relation, envoie Juan à Constantinople où il est vendu comme esclave à la femme du Sultan, Goulbéyaz. Il est introduit dans le harem déguisé en femme et devient objet de convoitise pour le sultan, sa femme et toutes les autres... (Chants IV, V, VI). Il parvient à s'échapper et se retrouve au siège de la ville d'Izmaïl par l'armée russe. Il fait preuve de bravoure sur le champ de bataille et sauve une petite musulmane, Leïla. Il est envoyé pour annoncer la victoire à Catherine II, qui en fait son favori (Chants VII, VIII, IX). Mais Juan tombe malade. Les médecins lui préconisent un climat moins rude. L'Impératrice l'envoie en mission secrète en Angleterre. Traversant l'Europe avec Leïla, il est chaleureusement accueilli par la bonne société anglaise. Plusieurs femmes se disputent ses faveurs. Il cède à la duchesse Fitz-Fulke (Chants X à XVII). Lord Byron n'aura pas eu le temps d'envoyer son héros dans la France Révolutionnaire se faire guillotiner sous la Terreur. Le poème s'achève donc sur la description que Byron fait de lui-même et un petit déjeuner.
source principale : wikipédia
Bibliographie
poésie
  • Heures de loisirs, poésies originales et traduites (1807)
  • Bardes anglais et critiques écossais (1809)
  • La malédiction de Minerve (1811)
  • Souvenirs d'Horace (1811)
  • Le Pèlerinage du chevalier Harold (1812-1818)
  • Le Giaour (1813)
  • La Fiancée d'Abydos (1813)
  • Le valseur (1813)
  • Le corsaire (1814)
  • Ode à Napoléon Bonaparte (1814)
  • Détails sur le produit Lara (1814)
  • Mélodies hébraïques (1815)
  • Le siège de Corinthe (1816)
  • Parisina (1816)
  • Porte-toi bien (1816)
  • Un Essai (1816)
  • Stances à Augusta (1816)
  • Le prisonnier de Chillon (1816)
  • La Complainte du Tasse (1817)
  • Beppo, histoire vénitienne (1818)
  • Mazeppa (1819)
  • Détails sur le produit Don Juan (1819-1824) -  C'est dans son " Don Juan " que Byron a mis le meilleur de lui-même. Bien décidé à tourner en dérision les grands modèles littéraires (Homère, Horace, Le Tasse), il y tord aussi le cou aux clichés romantiques (qu'il contribua pourtant à imposer sur la scène européenne), pour renouer avec l'esprit subversif de son cher XVIIIe siècle. Il y impose son goût, contre vents et marées, et surtout contre la pudibonderie de ses contemporains. À rebours du mythe, il fait de son fringant héros un pantin au grand cœur, séduit par les femmes plus qu'il ne les conquiert, et multipliant les faux-pas. Lire " Don Juan ", c'est découvrir le vrai Byron, réconcilié avec lui-même, passé maître dans l'art de ne pas se prendre au sérieux, mais refusant de transiger avec l'essentiel: la liberté. Liberté de ton et d'allure d'un poème très largement improvisé, constamment ironique, et que seule la mort de son créateur pouvait interrompre, sur une dernière pirouette...
  • Pensées éparses (1821)
  • L'avatar Irlandais (1821)
  • La prophétie de Dante (1821)
  • La vision du jugement (1822)
  • L'âge de bronze (1823)
  • L'île (1823)

théâtre
  • Détails sur le produit Manfred (1817) - Bourrelé de remords après avoit tué celle qu'il aimait, Manfred vit seul comme un maudit au cœur des Alpes. Il évoque les esprits de l'univers, et ceux-ci lui offrent tout, excepté la seule chose qu'il désire, l'oubli. Il essaie alors, mais en vain, de se jeter du haut d'un pic élevé. Il visite ensuite la demeure d'Ahriam, mais refuse de se soumettre aux esprits du mal, leur enjoignant d'évoquer les morts. Enfin lui apparaît Astarté, la femme qu'il a aimée puis tuée par son étreinte ("My embrace was fatal...I loved her and destroy'd her"). Répondant à son invocation, Astarté lui annonce sa mort pour le lendemain. Au moment prédit apparaissent des démons pour s'emparer de lui, mais Manfred leur dénie tout pouvoir sur sa personne. Pourtant, à peine sont-ils apparus qu'il meurt.
    La situation de Manfred deviendra l'un des poncifs favoris composant le portrait de l'homme fatal du romantisme.
  • Marino Faliero, Doge de Venise (1820)
  • Sardanapale (1821)
  • Les deux Foscari (1821)
  • Détails sur le produit Cain (1821) -  Caïn n'est pas une tragédie classique, mais un "mystère" métaphysique, aux tonalités baudelairiennes, où dominent les thèmes de la révolte, de la faute et de la culpabilité. Caïn est le rebelle total, le négateur de Dieu et de la nécessité même de la vie. Lucifer pour le séduire engage avec lui un grand dialogue sur les misères de la condition humaine, et l'entraîne dans un voyage fantastique à travers l'espace et le temps. Caïn finira par tuer son frère Abel, figure de la soumission à Dieu. Cette pièce tourmentée, éclaircie par quelques moments idylliques, fut encensée par Goethe et Shelley, et au XXe siècle par Tomasi di Lampedusa.
  • Le ciel et la terre (1821)
  • Werner (1823)
  • Le difforme transformé (1824)

Détails sur le produitLe Vampire, d'après Lord Byron de John William Polidori 
Au milieu des cercles de la haute société que le retour de l'hiver réunit à Londres, on voyait un seigneur aussi remarquable par ses singularités que par son rang distingué.
Spectateur impassible de la gaieté qui l'environnait, il semblait ne pouvoir la partager. Si la beauté, par un doux sourire, fixait un instant son attention, un seul de ses regards la glaçait aussitôt et remplissait d'effroi ces cœurs où la légèreté avait établi son trône. La source de la terreur qu'il inspirait était inconnue aux personnes qui en éprouvaient les effets ; quelques-uns la cherchaient dans ses yeux gris et ternes, qui ne pénétraient pas jusqu'au fond du cœur, mais dont la fixité laissait tomber un regard sombre dont on ne pouvait supporter le poids.
Ces singularités le faisaient inviter dans toutes les maisons : tout le monde souhaitait le voir. Les personnes accoutumées aux sensations fortes, et qui éprouvaient le poids de l'ennui, étaient charmées d'avoir en leur présence un objet de distraction qui pût attirer leur attention.

Pour sa nouvelle John William Polidori est parti d’un brouillon de Lord Byron écrit à la Villa Diodati lors de l’été qu’ils ont passé ensemble, avec les Shelley, en 1817. 

Dans le but d’attirer l’attention des lecteurs et d’utiliser la notoriété du poète, Le Vampire paraît tout d’abord sous le nom de Lord Byron. Ce dont le poète se défend lorsque son éditeur, John Murray le questionne à ce sujet : « J'ai bien reçu votre extrait ainsi que Le Vampire. Je n'ai pas besoin de préciser qu'il n'est pas de moi — il faut se plier à la règle — vous êtes mon éditeur (jusqu'au jour où nous nous disputerons) et ce qui n'est point publié par vous n'est pas écrit par moi1. »"





Lord Byron à inspiré de nombreux auteurs en tant que lui-même ou en personnage fantastique, que ce soit sous forme de fantôme, de vampire ou d’immortel.
  • Byron figure à peine travesti dans le roman de Lady Caroline Lamb Glenarvon, publié en 1816.
  • Gérard de Nerval (1808-1855)) a composé un poème intitulé Pensée de Byron, Élégie, paru dans son recueil Odelettes110.
  • Lawrence Durrell a écrit, sous la forme d'un monologue lyrique, un poème intitulé Byron, publié en 1944.
  • Byron est dépeint dans la pièce Camino Real de Tennessee Williams de 1953.
  • Frederic ProkoschLe manuscrit de Missolonghi, roman, Stock, 1968 (réédition 10/18, 1987 et 1998).
  • Byron apparaît comme personnage dans deux romans de Tim Powers, The Anubis Gates paru en 1983 et The Stress of Her Regard en 1989.
  • Paul WestLe médecin de Lord Byron, est un roman où Lord Byron est vu au travers du regard de John William Polidori, paru chez Rivages en 1991.
  • La pièce de Théâtre de Tom StoppardArcadia publié en 1993 chez Faber and Faber, fait dialoguer passé et présent en prenant pour point de départ la question : pourquoi Byron a-t-il subitement quitté l'Angleterre en 1809 ?
  • Sigrid Combüchen, Byron à la folie, roman prenant pour point de départ des admirateurs de Lord Byron exhumant son corps en 1938, paru chez Actes Sud en 1993.
  • Lord Byron apparaît dans la nouvelle Wall, Stone Craft de Walter Jon Williams, parue en 1994.
  • Tom Holland, dans son roman The Vampyre: Being the True Pilgrimage of George Gordon, Sixth Lord Byron, paru en 1995, a décrit Byron sous les traits d'un vampire lors de son premier voyage en GrèceN 15.
  • Susanna Roxman, « "Allegra" », recueil Broken Angels, Dionysia Press, Édimbourg, 1996 : poème concernant la fille de Byron et de Claire Clairmont. Byron y figure sous l'appellation "Papa".
  • The Black Drama par Manly Wade Wellman paru en 2001111, d'abord publié dans Weird Tales, concerne la redécouverte et la mise en scène d'une pièce oubliée de Byron (que Polidori a plagiée dans son The Vampyre), par un homme prétendant descendre du poète.
  • Byron apparaît comme leader de l’Industrial Radical Party dans le roman uchronique La Machine à différence de William Gibson et Bruce Sterling paru en France en 1999 chez Robert Laffont.
  • Lord Byron est le « roi fou » de l’Angleterre dans le roman Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke paru 2004 et prochainement adapté au cinéma.
  • Byron apparaît en immortel dans le roman Divine Fire, de Melanie Jackson paru en 2005.
  • L'esprit de Byron est l'un des personnages principaux de la série fantastique Ghosts of Albion, par Amber Benson et Christopher Golden paru en 2005.
  • Le roman Lord Byron's Novel: The Evening Land de John Crowley paru en 2005, raconte la redécouverte d’un manuscrit perdu de Lord Byron.
  • Byron apparaît dans le roman Edward Trencom's Nose de Giles Milton paru en 2007.
  • Katherine NevilleThe Fire, publié en 2008, présente un portrait de Byron.
  • Dans L’homme qui voulait tuer Shelley de l’écrivain italien Giuseppe Conte paru en 2008 chez Phébus, Byron est l’un des suspect pour l’assassinat supposé de Shelley.
  • Dans son roman The History of Lucy's Love Life in Ten and a Half Chapters publié en 2008, Lucy Lyons se sert d'une machine à remonter le temps pour revisiter l'année 1813 et y rencontrer Byron, son idole.
  • La pièce A Year Without A Summer écrit en 2008 par Brad C. Hodson, concerne Byron, Polidori, les Shelleys et Claire Clairmont pendant le célèbre été de 1816 à la Villa Diodati, et sera prochainement adapté au cinéma.
  • Les romans de Benjamin Markovits, Imposture et Un ajustement tranquille parus en 2009 chez Christian Bourgois pour la traduction française, racontent de façon romancée l’épisode du mariage de Lord Byron avec Annabella Millbank.
  • Rachel Hawkins dans son roman Hex Hall paru chez Albin Michel dans la collection Wizz en 2009, fait allusion à Lord Byron.
  • Stephanie Barron fait apparaître Lord Byron en tant que suspect dans le roman policier paru en 2010, Jane and the Madness of Lord Byron.
  • Michael Thomas Ford dans le roman Jane Bites Back paru en 2010, fait de Byron un méchant vampire opposé à Jane Austen.
  • Dan Chapman dans la nouvelle The Postmodern Malady of Dr. Peter Hudson paru en 2010 sur Lulu.com, commence à la mort de Lord Byron et utilise des éléments de la vie de Byron pour son personnage.

rongés quelques uns... 
tentée de relire, 
mais, la poésie et le théâtre me tentent de moins en moins... 


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