vendredi 20 janvier 2012

décédé un 21 janvier : Blaise Cendrars

1961 : Blaise Cendrars, écrivain français (° 1er septembre 1887).


Blaise Cendrars [sɑ̃dʁaːʁ]1, de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, est un écrivain d'origine suisse, né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel (Suisse), naturalisé français, et mort le 21 janvier 1961 à Paris. Il a également utilisé les pseudonymes de Freddy SauseyFrédéric Sausey,Jack LeeDiogène.
Il mène d'abord une vie d'aventurier avant d'écrire et de publier ses premiers poèmes : Les Pâques en 1912 (qui deviendra Les Pâques à New York en 1919). Il le signe du pseudonyme de Blaise Cendrars qui fait allusion aux braises et aux cendres permettant la renaissance cyclique du phénix. Puis la Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France en 1913. Il participe dès le début à la guerre de 14-18 comme engagé volontaire dans la Légion étrangère : gravement blessé en 1915, il sera amputé du bras droit. Le 16 février 1916, il est naturalisé français et reprend en 1917 l'écriture, mais lassé du milieu littéraire, il se tourne quelques années vers lecinéma, domaine qu'il abandonnera faute de succès. Il voyage alors au Brésil en 1924.
Il s'oriente dès lors vers le roman avec L'Or en 1925, où il retrace le dramatique destin de Johann August Suter, millionnaire d'origine suisse ruiné par la découverte de l'or sur ses terres en Californie. Ce succès mondial va faire de lui, durant les années 1920, un romancier de l'aventure que confirme Moravagine en 1926, avant qu'il ne devienne dans les années 1930, grand reporter.
Correspondant de guerre dans l'armée anglaise en 1939, il s'installe à Aix-en-Provence après la débâcle puis à Villefranche-sur-Mer et ne reprend l'écriture qu'en 1943 en rédigeant des récits autobiographiques comme L’Homme foudroyé (1945), La Main coupéeBourlinguer. De retour à Paris en 1950, il participe à des programmes artistiques et des entretiens radiophoniques réputés avant de mourir d'une congestion cérébrale le 21 janvier 1961.
L'œuvre de Blaise Cendrars, poésie, romans, reportages et mémoires, est placée sous le signe du voyage, de l'aventure, de la découverte et de l'exaltation du monde moderne où l'imaginaire se mêle au réel de façon inextricable.
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Fin 1911, Freddy s'embarque pour New York où il rejoint une amie, Féla Poznanska, une étudiante juive polonaise rencontrée à Berne. Il l'épousera par la suite et elle sera la mère de ses trois enfants, Odilon, Rémy et Miriam. Son séjour aux États-Unis lui montre la voie, nouvelle et soumise aux lois de la mécanique, de la vitesse, de la modernité, dans lequel le monde s'engage. Au sortir d'une nuit d'errance, il rédige son premier long poème, Les Pâques à New York, un poème fondateur de la poésie moderne. Pour le signer il s'invente un pseudonyme : Blaise Cendrars. Pour Cendrars, l'acte de création artistique a lieu lorsque le poète est tel une braise, qui se consume au cours de la création, puis s'éteint pour se transformer en cendres. C'est pourquoi il choisit son pseudonyme Blaise comme braise, et Cendrars comme cendre2,3.
Il revient à Paris pendant l'été 1912, convaincu de sa vocation de poète. Le couple demeure au numéro 4 de la rue de Savoie. Avec Emil Szittya, un écrivain anarchiste, il fonde Les Hommes Nouveaux, une revue et une maison d'édition où il publie Les Pâques, puis Séquences, un recueil de poèmes plus anciens d'inspiration décadente, marqués par l'influence de Remy de Gourmont qu'il admire comme un maître. Séquences appartient davantage à Freddy Sauser qu'à Cendrars, même s'il le signe de son pseudonyme. Il se lie d'amitié avec des personnalités artistiques et littéraires : Apollinaire et les artistes de l'école de Paris, ChagallLégerSurvage,ModiglianiCsakyArchipenkoRobert. En 1913, il publie La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, avec des compositions en couleurs de Sonia Delaunay-Terk. Dans ce premier livre simultané, le texte et l'image sont étroitement imbriqués pour créer une émotion artistique nouvelle, qui sera à l'origine d'une vive polémique. Ce poème-tableau de deux mètres de hauteur, présenté sous forme de dépliant, est reconnu aujourd'hui comme une contribution majeure à l'histoire du livre. L'amitié liant Cendrars à certains artistes de l'École de Paris, conduit Cendrars à la création de poèmes abstraits révolutionnaires, qui constituent aussi pour certains des hommages directs à des peintres comme Chagall et Léger : il s'agit des "Dix-neuf poèmes élastiques" publiés en 1919.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, Cendrars lance avec l'écrivain italien Ricciotto Canudo un appel aux artistes étrangers qui vivent en France, et s'engage à la Légion étrangère pour la durée de la guerre au Régiment de marche du camp retranché de Paris. Il est affecté à la 6e compagnie du 3e Régiment de marche du 1er Régiment étranger.
Après son baptême du feu sur la Somme en novembre, il est promu légionnaire de 1reclasse après six mois d'engagement puis caporal pour son courage au feu le 12 juin 1915. Son régiment est dissous en juillet 1915 et il est alors affecté au 2e Régiment de marche du 2e régiment étranger.
Le 28 septembre 1915, au cours de la grande offensive de Champagne, gravement blessé au bras droit par une rafale de mitrailleuse, il est amputé au-dessus du coude. Il est alors cité à l'ordre de l'armée, décoré de lamédaille militaire avant d'être réformé4.
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Au retour du Brésil, il se lance dans le roman. En quelques semaines, il écrit L'Or (1925), où il retrace le tragique destin de Johann August Suter, millionnaire d'origine suisse ruiné par la découverte de l'or sur ses terres en Californie. Ce succès mondial va faire de lui, durant les années 1920, un romancier de l'aventure. Suivent bientôt Moravagine (1926), puis Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack qui rate le Goncourt.
Une vie romancée de l'aventurier Jean Galmot (Rhum - L'aventure de Jean Galmot, 1930) lui fait découvrir le monde du journalisme. Dans les années 1930, il devient grand reporter pour explorer les bas-fonds (Panorama de la pègre1935). Son ami Pierre Lazareff, le patron de Paris-Soir, l'envoie prendre part au voyage inaugural du paquebot Normandie, puis visiter Hollywood, la Mecque du cinéma. Pendant la même période, il recueille dans trois volumes d'« histoires vraies » les nouvelles qu'il a publiées dans la grande presse. En décembre 1934, il rencontre Henry Miller qui deviendra un de ses amis.
En 1939, lorsque la guerre éclate, il s'engage comme correspondant de guerre auprès de l'armée britannique. Ses reportages paraissent notamment dans Paris-Soir et le livre qu'il en tire, Chez l'armée anglaise, sera pilonné par les Allemands. Profondément affecté par la débâcle, il quitte Paris et le journalisme pour se retirer à Aix-en-Provence pendant toute l'Occupation. Durant trois ans, il cesse d'écrire.
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oeuvre
La Main coupée est une œuvre autobiographique dans laquelle Blaise Cendrars (1887-1961) évoque son expérience de la guerre de 14-18. De nationalité suisse, il s'est alors engagé comme volontaire étranger dans l'armée française et il a perdu sa main droite au combat le 28 septembre 1915. Dans ce livre conçu comme un enchaînement de portraits et de souvenirs, il rend hommage à tous les hommes qui ont traversé cette guerre avec lui, transformant la chose la plus atroce, la guerre, en une aventure humaine et une leçon d'amitié.
Ce livre constitue le deuxième volume d'une tétralogie de Mémoires (L'Homme foudroyé, 1945 - La Main coupée, 1946 - Bourlinguer, 1948 - Le Lotissement du ciel, 1949).

Bibliographie


romans, contes, nouvelles, pièces radiophoniques
  • Profond aujourd'hui. Avec 5 dessins d'Angel Zarraga. Paris, À la Belle Édition, chez François Bernouard, 1917 (prose poétique).
    • Nouvelle édition sans les dessins de Zarraga. Paris, Les Éditeurs Réunis, coll. « Tout autour d'aujourd'hui », 1926.
  • J'ai tué. Avec 5 dessins de Fernand Léger. À la Belle Édition, chez François Bernouard, 1918 (prose poétique).
    • Nouvelle édition. Avec un portrait de l'auteur par Fernand Léger. Georges Crès, 1919.
  • La Fin du monde filmée par l'Ange N.-D.. Avec des compositions en couleur de Fernand Léger. Paris, Éditions de la Sirène, 1919 (roman).
    • Nouvelle édition précédée d'un « Pro domo ». Pierre Seghers, coll. « Poésie 49 », 1949.
  • Anthologie nègre. Paris, Éditions de la Sirène, 1921.
    • Recouvrure de cette édition Au Sans Pareil, Paris, 1927.
    • « Édition définitive, revue et corrigée », Paris, Corréâ, 1947.
  • Détails sur le produitL'Or. La Merveilleuse Histoire du général Johann August Suter . Paris, Grasset, 1925 (roman). - Le Général Suter, parti d'Allemagne où il était poursuivi par la police, traversant la France en y commettant quelques larçins pour survivre et se payer son voyage, débarque en 1834 à New-York.
    Il traversera les Etats-Unis, s'établira en Californie pour devenir l'homme le plus riche du monde et sera ruiné par la découverte de mines d'or sur ses terres. 
    • Édition revue et corrigée. Grasset, 1947.
    • Gallimard, coll. « Folio », n° 331, 1998. Préface de Francis Lacassin.
  • L'Eubage. Aux antipodes de l'unité. Avec 5 gravures au burin de Joseph Hecht. Paris, Au Sans Pareil, 1926 (roman).
    • Édition critique par Jean-Carlo Flückiger. Paris, Champion, coll. « Cahiers Blaise Cendrars » n° 2, 1995.
  • Détails sur le produitMoravagine. Paris, Grasset, 1926 (roman). - Moravagine, c'est le mal, la folie, l'énergie destructrice, incarnés dans le dernier descendant d'une famille royale en exil. Son histoire, pleine de bruit et de fureur, est racontée par son témoin, son confident - Cendrars lui-même, dont Moravagine, sa créature, est le double, l'ombre maudite qu'il cherche à exorciser dans cette oeuvre envoûtante, une des plus originales de notre époque. 
    • Nouvelle édition revue et augmentée de « Pro domo » et d'une « postface ». Paris, Grasset, 1956.
  • Éloge de la vie dangereuse. Paris, Les Éditeurs Réunis, coll. « Tout autour d'aujourd'hui », 1926 (prose poétique).
  • L'ABC du cinéma. Paris, Les Éditeurs Réunis, coll. « Tout autour d'aujourd'hui », 1926 (prose poétique).
  • Petits Contes nègres pour les enfants des Blancs. Paris, Éditions du Portique, 1928.
    • Au Sans Pareil, Paris, 1929. Avec quarante bois et douze hors texte de Pierre Pinsard.
    • Jean Vigneau, Paris, 1946. Avec des illustrations de Francis Bernard.
  • Le Plan de l'Aiguille (Dan Yack). Paris, Au Sans Pareil, 1929 (roman).
  • Les Confessions de Dan Yack. Paris, Au Sans Pareil, 1929 (roman).
    • Dan Yack. Paris, Éditions de la Tour, 1946. Réunion en un volume revu et corrigé du Plan de l'Aiguille et des Confessions de Dan Yack.
    • Dan Yack. Paris, Gallimard, coll. « Folio », n° 5173, 2011.
  • Comment les Blancs sont d'anciens Noirs. Avec cinq bois d'Alfred Latour. Paris, Au Sans Pareil, 1930 (contes).
  • Histoires vraies. Paris, Grasset, 1937 (nouvelles).
  • La Vie dangereuse. Paris, Grasset, 1938 (nouvelles).
    • La nouvelle J'ai saigné a été reprise aux éditions Zoé, coll. « Minizoé », n° 62, Genève, 2004. Postface de Christine Le Quellec Cottier.
  • D'Oultremer à Indigo. Paris, Grasset, 1940 (nouvelles).
    • Gallimard, coll. « Folio », n° 2970, 1998. Édition préfacée et annotée par Claude Leroy.
  • Emmène-moi au bout du monde !... . Paris, Denoël, 1956 (roman).
  • Films sans images (en coll. avec Nino Frank). Paris, Denoël, 1959 (pièces radiophoniques).
Publications posthumes :
  • John Paul Jones ou l'Ambition. Préface de Claude Leroy. Montpellier, Fata Morgana, 1989 (roman inachevé).
  • La Vie et la mort du Soldat inconnu. Édition de Judith Trachsel. Préface de Claude Leroy. Paris, Champion, coll. « Cahiers Blaise Cendrars » n° 4, 1995 (roman inachevé).
  • La Carissima. Édition d'Anna Maibach. Paris, Champion, coll. « Cahiers Blaise Cendrars » n° 5, 1996 (roman inachevé).
  • Les Armoires chinoises. Postface de Claude Leroy. Montpellier, Fata Morgana, 2001 (conte inachevé).
  • Nouveaux Contes nègres. Postface de Christine Le Quellec Cottier. Montpellier, Fata Morgana, 2006.



source principale : wikipédia


rongés seulement deux romans... aucun souvenir d'avoir lu sa poésie.

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